Le Levant, une terre d’oliveraies depuis des millénaires, dont Israël perpétue aujourd’hui la tradition
La culture de l’olivier est une tradition millénaire dans la région correspondant à l’actuel Israël. Depuis l’Antiquité, cet arbre emblématique du bassin méditerranéen prospère sur ces terres, des collines verdoyantes de la Galilée aux vallées fertiles de Judée, en passant par les régions arides du Néguev. Son histoire est intimement liée aux civilisations qui se sont succédé dans la région, et aujourd’hui, Israël perpétue cet héritage à travers une production d’huile d’olive de haute qualité.
Une histoire millénaire de la culture de l’olivier
L’oléiculture dans la région du Levant oriental remonte à plus de 6000 ans. Des noyaux d’olives fossilisés et des pressoirs ont été retrouvés sur plusieurs sites archéologiques en Israël et en Palestine, attestant de l’importance de cette culture dès la Préhistoire.
Les peuples qui ont habité cette région — Cananéens, Israélites, Phéniciens, Romains, Byzantins, Arabes, Ottomans — ont tous contribué au développement et à la transmission des savoir-faire liés à l’olive et à son huile.
Dans la Bible et d’autres textes anciens, l’olivier est un symbole de paix, de bénédiction et de prospérité. Durant l’Antiquité, son huile servait non seulement d’aliment de base, mais aussi de combustible pour l’éclairage, d’élément médicinal et de produit rituel.
L’impact des périodes romaine et byzantine
Sous l’Empire romain, la culture de l’olivier s’est fortement développée dans la région. Des pressoirs en pierre et des amphores d’exportation ont été retrouvés sur plusieurs sites antiques, montrant que l’huile d’olive produite ici était envoyée jusqu’en Europe et en Afrique du Nord.
À l’époque byzantine (IVe-VIIe siècle), l’oléiculture a atteint son apogée. De nombreux monastères et villages produisaient de grandes quantités d’huile d’olive, qui servait aussi bien aux besoins locaux qu’à l’exportation.
De la période ottomane à l’ère moderne
Durant l’Empire ottoman (XVIe-XIXe siècle), la culture de l’olivier a continué, mais de manière plus traditionnelle. Ce n’est qu’au XXe siècle, avec le développement de l’agriculture moderne sous le mandat britannique (1920-1948) et après la fondation de l’État d’Israël en 1948, que l’oléiculture a connu un véritable renouveau.
Depuis, Israël a introduit des techniques agricoles avancées et développé de nouvelles variétés d’olives adaptées aux conditions climatiques locales, tout en préservant des méthodes ancestrales.

Production d’huile d’olive en Israël
Israël produit environ 15 000 tonnes d’huile d’olive par an, couvrant près de la moitié de la consommation nationale estimée à 30 000 tonnes. Les oliveraies s’étendent sur environ 35 000 hectares, principalement en Galilée, dans la vallée de Jezreel et dans les régions montagneuses de Judée et de Samarie.
La récolte des olives se déroule généralement entre octobre et novembre. La méthode traditionnelle de cueillette à la main est encore largement pratiquée, bien que des techniques mécaniques soient également utilisées pour améliorer l’efficacité de la récolte.
L’huile d’olive israélienne est reconnue pour sa haute qualité. L’extraction à froid et les contrôles rigoureux garantissent des huiles extra-vierges aux arômes riches et complexes. De nombreux producteurs israéliens adoptent une approche biologique et durable, minimisant l’utilisation de pesticides et favorisant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Variétés d’olives cultivées en Israël
Israël cultive plusieurs variétés d’olives, héritées des traditions anciennes et enrichies par des sélections modernes :
- Barnea : Une variété développée en Israël, appréciée pour sa croissance rapide et son huile douce et fruitée.
- Souri : Originaire du Levant, elle est l’une des plus anciennes variétés cultivées dans la région, produisant une huile intense et légèrement épicée.
- Picual : Importée d’Espagne, elle donne une huile robuste, riche en antioxydants.
- Koroneiki : D’origine grecque, elle est prisée pour son rendement élevé et son huile au goût équilibré.
- Manzanillo : Une variété espagnole utilisée aussi bien pour l’huile que comme olive de table.
Cette diversité permet aux producteurs israéliens de proposer des huiles d’olive aux profils gustatifs variés, adaptées à différents usages culinaires.
L’importance économique et culturelle de l’oléiculture en Israël
L’huile d’olive joue un rôle clé dans l’économie israélienne. Elle représente une source de revenus importante pour les agriculteurs locaux et un produit d’exportation en pleine expansion. La montée en puissance des marchés bio et des huiles artisanales a contribué à la reconnaissance des huiles israéliennes sur la scène internationale.
Sur le plan culturel, l’huile d’olive est un ingrédient fondamental de la cuisine israélienne et moyen-orientale. Elle est omniprésente dans des plats traditionnels comme le houmous, le labneh et la salade israélienne.
Par ailleurs, l’olivier demeure un symbole fort dans la région. Il est à la fois un marqueur d’identité culturelle et un vecteur de dialogue : de nombreux projets réunissent des agriculteurs israéliens et palestiniens autour de la culture de l’olivier, favorisant la coopération et les échanges.
Conclusion
L’oléiculture est une tradition millénaire dans la région qui correspond aujourd’hui à Israël. Depuis les civilisations antiques jusqu’à l’ère moderne, l’olivier a façonné le paysage, l’économie et la culture locale.
Aujourd’hui, Israël perpétue cette histoire à travers une production d’huile d’olive de haute qualité, alliant innovation et respect des traditions. Grâce à ses oliveraies diversifiées et ses huiles primées, le pays continue d’affirmer sa place dans le monde de l’oléiculture.
FAQ – Olives et huile d’olive en Israël
Les oliveraies israéliennes s’étendent principalement en Galilée, dans la vallée de Jezreel, en Judée et en Samarie. Certaines plantations se trouvent aussi dans des zones plus arides comme le Néguev, grâce à des techniques agricoles adaptées.
Israël cultive plusieurs variétés, locales et importées :
Barnea : variété israélienne moderne, douce et fruitée ;
Souri : ancienne variété locale, au goût intense ;
Picual, Koroneiki, Manzanillo : variétés méditerranéennes adaptées au climat israélien.
Les Chiffres mondiaux
Production d’huile d’olive mondiale en 2020 ( en tonnes )
- Espagne ( 1 356 411 )
- Tunisie ( 373 100 )
- Italie ( 330 879 )
- Grèce ( 308 000 )
- Turquie ( 240 100 )
- Maroc ( 164 600 )
- Syrie ( 138 217 )
- Algérie ( 113 600 )
- Portugal ( 107 000 )
- Égypte ( 36 000 )
- Argentine ( 30 000 )
- Jordanie ( 24 402 )
- Chili ( 21 900 )
- Liban ( 18 000 )
- Israël ( 16 800 )
- Libye ( 16 500 )
- Etats-Unis ( 16 000 )
- Palestine ( 14 408 )
- Albanie ( 11 500 )
- Australie ( 11 000 )
Consommation d’huile d’olive par habitant en 2020 (Kg)
- Espagne ( 11,4 )
- Grèce ( 10,3 )
- Italie ( 7,1 )
- Syrie ( 6,8 )
- Chypre ( 6,3 )
- Portugal ( 5,8 )
- Albanie ( 5,2 )
- Maroc ( 3,7 )
- Palestine ( 3,3 )
- Israël ( 2,7 )
- Tunisie ( 2,5 )
- Luxembourg ( 2,5 )
- Libye ( 2,3 )
- Australie ( 2,2 )
- Suisse ( 2,1 )
- Malte ( 2,1 )
- France ( 2,1 )
- Jordanie ( 1,9 )
- Turquie ( 1,8 )
- Algérie ( 1,8 )
- Canada ( 1,5 )
- Liban ( 1,4 )
- Suède ( 1,3 )
- Slovénie ( 1,3 )
- Croatie ( 1,3 )
- Pays-Bas ( 1,2 )
- États-Unis (1,2 )
- Danemark ( 1 )
- Belgique ( 1 )
- Autriche ( 1 )
Les dix principaux exportateurs mondiaux en 2020 ( en tonnes )
- Espagne ( 582 512 )
- Italie ( 311 497 )
- Portugal ( 176 616 )
- Grèce ( 165 110 )
- Turquie ( 31 056 )
- Argentine ( 21 065 )
- Chili ( 15 545 )
- France ( 8 032 )
- Palestine ( 9 655 )
- Maroc ( 9 905 )
Les dix principaux importateurs mondiaux en 2020 ( en tonnes )
- Italie ( 565 660 )
- États-Unis ( 299 961 )
- Espagne ( 242 526 )
- France ( 135 621 )
- Portugal ( 117 817 )
- Brésil ( 91 251 )
- Allemagne ( 75 126 )
- Japon ( 54 037 )
- Royaume-Uni ( 50 072 )
- Canada ( 49 908 )
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